Vers 1610, un temple est élevé à Vouël, qui attire tous les protestants de la Région.
Pendant la guerre de 30 ans, les Espagnols qui avaient été contenus en 1637 envahissent la Thiérache l’année suivante et ravagent de nombreux villages.
Il est à peu près certain qu’à cette époque (1638), le seigneur de la Borde, Maréchal de Camp, recrute des habitants de Tergnier et les armes pour combattre l’ennemi.
En 1653, les armées des Maréchaux de la Ferté Senneterre et de Turenne, fortes de 16 000 hommes, campent dans la vallée de l’Oise et font main basse sur les céréales qu’elles trouvent à Tergnier, Fargniers, Quessy et Vouël.
Les habitants s’enfuient, puis reviennent, et sont obligés de s’enfuir à nouveau pour ne revenir que début janvier 1654. Les chevaux de labour sont enlevés, les terres restent incultes.
En 1657 les gens du hameau, harcelés par l’ennemi qui fait des incursions, se réfugient à Laon, avec ce qu’ils peuvent emporter.
Un scandale éclate le 22 avril 1676 : les Réformés de Chauny et environs se plaignent que curés et populations de Vouël, Quessy, Frières troublent leurs offices. Et les « Ternois » qui ont déjà l’esprit frondeur, sont parmi les perturbateurs… !
Le fermier de Tergnier prend en bail ces propriétés en 1699 « en s’engageant à conduire 36 setiers de blé meteil dans les greniers du Monastère, chaque année, le jour de Saint-Martin d’hiver (11 novembre) ».
Par la suite, il est d’usage de louer ces terres de Quessy à plusieurs laboureurs, dont l’un, dès 1770, est Marc Jadas, de Tergnier, qui semble, ultérieurement être allé habiter Quessy. Il a le privilège (!) de payer le plus d’impôts.